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Budget 2018: Genève est trop généreux avec la France

BUDGET 2018 – ETAT DE GENEVE

Le canton est trop généreux avec la France

Le canton de Genève envisage un déficit de 261 millions de francs pour 2018. Dans le même temps, le Gouvernement prévoit de verser près de 300 millions à la France.  Le MCG demande que l’on mette fin à cette générosité, alors que les Genevois se serrent la ceinture.

Malgré des mesures d’économies importantes, à hauteur de 470 millions de francs, le budget de 2018, présenté ce 12 septembre, laisse un déficit de 261 millions de francs. Nous assistons à une baisse des revenus fiscaux de 13 millions de francs, alors que les dépenses sociales – dues notamment à l’afflux de frontaliers dans le secteur privé qui pousse de nombreux résidents à l’aide sociale – sont en augmentation.

Une prodigalité qui doit s’arrêter !

Ce qui inquiète particulièrement le Mouvement Citoyens Genevois, ce sont les « cadeaux » que nous faisons à la France. Chaque année, nous accordons près de 300 millions à ce pays au travers d’une convention désuète de 1972, trop généreuse qui devrait être renégociée.

En parallèle, Genève se retrouve seul canton romand à verser la péréquation financière intercantonale, ce que ne font ni Vaud pourtant prospère ni le Valais qui a une fiscalité plus favorable. Pour 2018, elle augmente encore de 43,4 millions pour un coût net de 297 millions, c’est-à-dire davantage que le déficit. Comme ne cesse de le répéter le MCG, nous devons mettre fin à ce marché de dupes intercantonal et international.

Fiscalité, investissements

Quant aux revenus qui stagnent, ils semblent à première vue sous-évalués, d’autant plus que le produit intérieur brut (PIB) est prévu en hausse de 1,6% en 2018 contre 1,1% en 2017. C’est en contradiction avec les prévisions fiscales.

Par ailleurs, le MCG déplore les sommes excessives dépensées pour le CEVA et le projet d’agglomération qui alourdissent inutilement le compte des investissements et vont créer de nouvelles dépenses (sécurité à la frontière, fonctionnement du CEVA et amortissements). Nous ne devons pas tomber dans le piège du Grand Genève et de dépenses qui deviendront, à l’avenir, incontrôlables.

Lors des décisions budgétaires pour 2018, le MCG se battra avec détermination pour défendre les intérêts des habitants de notre canton, qui sont les grands oubliés. Nous ne pouvons plus en 2018 nous permettre une générosité dans une conjoncture qui devient de plus en plus difficile.

Ana ROCH, présidente du MCG

Daniel SORMANNI, vice-président du MCG

François BAERTSCHI, député MCG membre de la Commission des finances


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