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FTI: les dangers de l’affairisme

Les affairistes prennent le dessus

Après la démission du président de la FTI, il faut faire le ménage dans toutes les fondations publiques.

Les scandales continuent dans les conseils d’administration des fondations publiques. Après l’affaire de la FIPOI, organisme public qui gère les bâtiments internationaux, c’est au tour de la Fondation pour les terrains industriels (FTI). Au point que le président de la FTI, M. Charles Spierer, a dû démissionner. Cette personnalité est active également dans les directions de sociétés immobilières en affaires avec la FTI et dans de nombreuses activités du secteur, ce qui a rendu sa démission inévitable, suite à la pression à la fois médiatique et politique.

Le Département de l’aménagement, du logement et de l’énergie (DALE) prétend qu’il n’y a pas eu jusqu’à la démission de M. Spierer matière à récusation ou incompatibilité de mandat. Or, selon nos informations,  dans une précédente affaire de 2014, une société dont il est le président aurait servi d’intermédiaire pour une vente d’immeuble sur un terrain en droit de superficie de la FTI. Pour permettre ce genre d’opération, il faut obligatoirement avoir l’aval de la Fondation pour les terrains industriels.

Néanmoins le secrétaire général du DALE concède au journal « Le Temps » (15 juin 2017) qu’ « il y avait, sous l’angle d’une interprétation stricte des statuts, un cas d’incompatibilité pendant toute la période où Charles Spierer était administrateur de Real Value et que celle-ci était propriétaire de la parcelle, soit de 2008 à 2011 ». Le premier concerné ajoute  qu’il « n’avait pas été conscient de cette incompatibilité ».

Le problème fondamental c’est que le Conseil d’Etat place des personnes considérées comme compétentes, c’est-à-dire impliquées dans des affaires privées, qui doivent représenter les intérêts de l’Etat en même temps que leurs intérêts propres. La Tribune publiait, en date du 3 février 2016 un article au titre évocateur « La zone industrielle, un nouvel eldorado pour les promoteurs ». Est-ce à l’Etat de favoriser la spéculation immobilière dans les zones industrielles, au détriment des entreprises ?

Ce développement de l’affairisme, qui mélange intérêts publics et intérêts privés, est malsain. Il faut que les doutes soient éclaircis et les responsabilités établies. Cela s’étend également à d’autres entités publiques qui devraient être mieux contrôlées. Il est temps que l’on arrête ce mélange des genres, au détriment de l’intérêt public. Le MCG s’est toujours opposé à ces réunions de « spécialistes », déconnectés des citoyens, ce qui conduit inévitablement à certains travers de l’affairisme.

Ana ROCH, présidente du MCG

Daniel SORMANNI, vice-président du MCG

François BAERTSCHI, secrétaire-général MCG


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