EXPULSION VERS LA CROATIE
Une décision de bon sens
Une campagne médiatique est menée contre l’expulsion de trois migrants vers la Croatie. Il faut au contraire soutenir cette mesure qui démontre une détermination des autorités dans la crise migratoire actuelle.
La Suisse doit continuer à appliquer une politique de bon sens dans l’accueil des requérants d’asile, sans faiblir. Il ne faut en aucune manière ouvrir toutes grandes les frontières, comme le demandent les milieux de gauche.
Nous sommes très étonnés par la campagne politique qui s’oppose au renvoi de trois migrants en Croatie, mesure tout à fait justifiée. En effet, les accords de Dublin, dont la Suisse est signataire, prévoient que les requérants d’asile font leur demande dans le premier pays européen où ils sont arrivés. Dans ce cas précis, c’est la Croatie, pays qui offre toutes les garanties de sécurité pour l’intégrité de ces personnes.
Incohérence de certains
Rappelons que la gauche a soutenu les accords de Dublin mais quand il s’agit de les appliquer, ces mêmes milieux s’y opposent. Les lois ne peuvent pas être appliquées selon l’humeur du moment.
Ajoutons que les possibilités d’accueil, à Genève, sont limitées. Quand un centre de réfugiés s’ouvre, ce sont parfois les mêmes milieux qui se plaignent de cette arrivée, avec la plus grande incohérence. Nous l’avons constaté récemment dans une commune.
Si Genève commence à faire n’importe quoi, nous allons nous retrouver débordés avec toutes les conséquences à la fois pour la population genevoise qui subit la crise du logement et pour les requérants d’asile qui, en trop grand nombre, ne pourront être accueillis convenablement.
Genève fait déjà un grand effort
Le MCG estime dangereuse cette campagne médiatique, qui déforme complètement la réalité. Face à une énorme pression migratoire, Genève doit continuer à mener une politique ferme et déterminée, qui nous protège des dérives connues par d’autres pays voisins. La Confédération allouant à notre canton un nombre excessif de requérants d’asile – 5,6% du total du pays -, en tenant compte de la population et non de l’exiguïté du territoire, Genève serait la première touchée si une politique laxiste était menée. Contrairement à la gauche, nous refusons ce type de politique qui incite les migrants à traverser la Méditerranée avec les conséquences tragiques que cela comporte.
Roger GOLAY, conseiller national MCG
François BAERTSCHI, secrétaire général du MCG