LA GRANDE-BRETAGNE RETROUVE SA LIBERTE
Le MCG félicite les Britanniques
Le MCG se réjouit du choix des Britanniques qui ont choisi de quitter l’Union européenne, un modèle qui, au lieu d’amener la prospérité, crée des difficultés économiques et sociales. Nous les félicitons de leur courage. Pour la Suisse et Genève, cela crée de nouvelles perspectives très encourageantes face aux diktats de Bruxelles qui se retrouve affaibli.
Pour la Suisse d’abord, nous devons retenir que l’euroscepticisme est largement partagé en Europe, et que les populations qui ont l’opportunité de se prononcer ne manquent jamais l’occasion de l’exprimer. La Suisse n’est donc pas une exception, mais c’est bien plutôt la satisfaction à l’égard de la libre circulation qui est exceptionnelle. La décision prise par le peuple britannique, pour autant qu’elle amène Bruxelles à une introspection salutaire, ne fera donc que renforcer la Suisse dans ses négociations en vue de la mise en oeuvre de l’initiative contre l’immigration de masse.
Pour Genève plus particulièrement, et alors que les discussions sur la mise en oeuvre de RIE3 s’activent, le vote britannique doit être un sérieux avertissement. De même que l’on ne construit pas l’Europe avec les traders de la City, en laissant sur le bord du chemin de la prospérité une population de travailleurs confrontée au chômage et à la perte de leur pouvoir d’achat, de même, on ne parle pas de fiscalité attrayante pour les entreprises, en oubliant celles et ceux qui se battent au quotidien contre une concurrence déloyale sur le marché du travail. Des travailleurs domiciliés en France, bénéficiant d’un pouvoir d’achat bien supérieur à celui des résidants genevois, avec de surcroit un franc suisse renforcé suite au Brexit, peuvent accepter des salaires inférieurs, et nos entreprises en profitent majoritairement de manière honteuse, si l’on en juge par l’augmentation constante et massive de permis de travail frontaliers.
Sans une prise de conscience rapide de leur responsabilité sociale, les fédérations patronales, qui persistent à ignorer la réalité du haut d’une incompréhensible arrogance, risquent bien de le regretter amèrement.
Ana ROCH, présidente du MCG