AFFAIRE CUDRE-MAUROUX
Pierre Maudet sanctionne un bouc émissaire
Nous déplorons la décision du Conseil d’Etat qui a pris une mesure très lourde à l’encontre de Christian Cudré-Mauroux. Rappelons que le numéro deux de la police a rendu d’importants services à la République notamment lors des manifestations violentes contre le G8 à Evian en 2003. Le dégrader est une mesure infamante, un déshonneur qu’il n’a pas mérité.
A l’examen des éléments dont nous disposons, en particulier grâce à la presse, il semble que Christian Cudré-Mauroux fasse office de bouc-émissaire pour la manifestation violente du 19 décembre. Il n’est pas tolérable que la sanction soit plus lourde pour lui que pour certains délinquants.
Il n’est pas acceptable que cette décision ait été prise avant les conclusions, qui seront rendues prochainement, de la Commission de contrôle de gestion du Grand Conseil sur cette affaire.
Qu’il y ait eu intention de dissimuler au Conseil d’Etat – l’accusation principale – ne serait pas prouvable, selon une information révélée par la « Tribune de Genève ». Ce journal indique que selon le rapport d’enquête (auquel il a eu accès) la transmission de l’information sur le danger de la manifestation du 19 janvier est loin d’être claire et aurait été faite oralement à Christian Cudré-Mauroux. En conséquence, il est possible qu’il n’y ait pas de faute majeure de sa part.
Ana ROCH, présidente du MCG
François BAERTSCHI, secrétaire général du MCG