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Comptes 2014 de l’Etat: le chaos genevois!

Aujourd’hui, le Gouvernement présente les comptes 2014 de l’Etat de Genève. Nonobstant une période économique très favorable, ces comptes sont à peine à l’équilibre. Sans la rentrée extraordinaire de 450 millions de francs, ils seraient dans le rouge vif.

Les perspectives pour le futur sont très sombres. En effet, depuis le 1er janvier 2015, avec l’abolition du taux plancher par rapport à l’Euro et une économie genevoise fortement orientée vers l’export, il est à prévoir des baisses importantes des bénéfices des sociétés. Pire, la nouvelle réforme des entreprises, qui sera imposée par Berne, va mettre une pression importante sur les finances publiques.

L’explosion de l’aide sociale (225 millions) démontre que trop de Genevois se retrouvent dans la précarité suite à la perte de leur emploi. La préférence cantonale doit être appliquée au sens strict du terme et imposée aux récalcitrants, notamment la Ville de Genève.

Nous avons découvert à l’exposé des comptes que l’Etat en lieu et place de réduire la dette avec la rentrée fiscale extraordinaire, a provisionné 200 millions de francs de réserves pour la Caisse de pension de l’Etat, pour faire de la cosmétique comptable.

Aucune maîtrise des dépenses n’est à noter. Nous avons affaire à un Etat dépensier avec des projets d’investissement mégalos comme le CEVA, futur aspirateur à frontaliers, qui ruine nos finances et empêche de rénover nos écoles genevoises.

Concernant le périmètre des comptes consolidés, avec notamment les Services Industriels, qui plombent l’exercice 2014 avec les investissements hasardeux dans Alpiq (pertes de 138 millions), seul le MCG avait à l’époque refusé de céder EOS (Energie Ouest Suisse, Barrage de la Grande-Dixence) à Alpiq ; mais tous prétendaient être plus intelligents que le MCG à ce moment-là.

Genève navigue dangereusement à la limite du frein à l’endettement de 13,3 milliards. La politique actuelle d’investissements à tout-va est tout à fait irresponsable dans ces conditions. Heureusement que le MCG résiste et a mis un frein à la politique mégalo de 240 millions de financements en France pour des parkings-relais et autres inepties. Au Grand Conseil, le MCG est intervenu lors des votes des budgets et des comptes pour s’opposer à ces dérives.

Roger GOLAY, Président du MCG

Eric STAUFFER, Député Vice-président de la Commission des finances

François BAERTSCHI, Secrétaire général du MCG


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