Dénigrement scandaleux de nos chômeurs: un certain patronat tente de justifier une sous-enchère salariale par une prétendue impossibilité d’engager du personnel local.
Dans le journal « Le Temps » du 18 mars, pour faire bonne mesure avec le débat relancé par le MCG à travers son slogan « Zéro frontaliers », quatre employeurs genevois nous expliquent qu’ils sont obligés d’engager de 40 à 65% de frontaliers. Ils ne trouveraient pas à Genève la main-d’œuvre nécessaire.
On pouvait déduire de ces témoignages que les recherches auprès des chômeurs genevois étaient restées infructueuses. Dans le même quotidien, le lendemain 19 mars, le conseiller d’Etat en charge du chômage, le MCG Mauro Poggia, nous apprend que trois de ces employeurs n’avaient jamais annoncé un poste vacant à l’Office cantonal de l’emploi depuis 2013 et le quatrième en avait annoncé 5 en 2013 seulement mais n’avait engagé aucun chômeur.
C’est donc dire qu’il n’y a aucune volonté réelle de certains employeurs du secteur privé de donner une chance à nos chômeurs.
Pire encore, Yves Fluckiger, prochain recteur de l’Université de Genève, dénigre clairement les chômeurs genevois, en prétendant que seuls 10% des frontaliers pourraient être remplacés par des chômeurs. En d’autres termes, ces derniers n’auraient pas le niveau requis.
Il ajoute que les entreprises genevoises pratiquent la préférence cantonale sans y être contraintes, ce qui non seulement ne repose sur aucune base scientifique mais est précisément contredit par le fait que les places vacantes ne sont pas annoncées
Ainsi, les propos recueillis ne sont qu’une propagande anti-MCG, sous le couvert de témoignages prétendument objectifs. Au-delà des bonnes paroles, la route est encore longue pour que nos chômeurs ne soient pas discriminés à l’embauche face à une concurrence déloyale de travailleurs européens sur le marché de l’emploi genevois.
Roger GOLAY, Président du MCG
Eric STAUFFER, Président d’honneur du MCG
François BAERTSCHI, Secrétaire général du MCG