Hier soir, à quelques jours de la séance de la Commission des finances du Grand Conseil, où seront annoncées les positions des différents partis sur le budget 2015, les députés MCG et le président ont décidé de leur action sur ledit budget.
Lors du débat au sein de notre groupe, nous pouvons déjà constater que le Conseil d’Etat fait preuve d’incohérence et ne répond pas à toutes les questions des commissaires, voire est fuyant. Nous pouvons aussi reprocher au Gouvernement qu’il n’a laissé aucune marge de manœuvre aux députés en présentant un budget équilibré à 1 million près, malgré une hausse importante des recettes. Ce qui démontre l’insuffisance du Conseil d’Etat.
Malgré une dette considérable, le Gouvernement propose dans son budget une augmentation d’environ 300 postes, créant ainsi à nouveau un surpoids de la fonction publique. Le MCG estime que cette augmentation de postes est disproportionnée à la situation financière que nous connaissons. De ce fait, notre groupe propose de diminuer le nombre de postes supplémentaires par rapport à ceux qui n’ont pas encore été engagés.
Cette diminution de nouveaux postes doit se faire dans tous les départements, c’est du reste le sens de l’amendement déposé par le MCG sur la nature 30 (charges de personnel) qui concerne l’entier des départements et aucun de manière spécifique. Ces économies proposées pourront permettre de ne pas faire des coupes trop importantes dans le social et rendre possible la réintroduction d’une annuité, afin d’apaiser la fonction publique. En effet, nous partons du principe que nous devons respecter les conditions sociales du personnel du public, quitte à leur demander un effort supplémentaire au niveau des postes de travail.
Là aussi, en coupant une nouvelle fois l’annuité, le Conseil d’Etat a trouvé une économie sous forme d’oreiller de paresse.
La coupe de 14 millions, demandée par le MCG, est tout à fait réalisable, en tenant compte des 300 postes ainsi que des nombreux départs à la retraite, qui ne doivent pas être renouvelés à 100%. Des postes nouveaux prioritaires peuvent tout à fait être créés en compensation de ces départs à la retraite.
Dans tous les cas, nous n’accepterons pas de licenciement pour des raisons économiques ou sous d’autres prétextes inacceptables.
Pour nous, les tâches régaliennes de l’Etat soit la formation, l’éducation, la recherche, la sécurité, la santé doivent être prioritaires sur tout le reste. Le MCG a décidé de ne pas accepter de budget déficitaire.
Il sied de préciser que les critiques émises à l’encontre du Conseil d’Etat ne touchent pas M. Mauro Poggia qui fait preuve d’un contrôle drastique sur les dépenses de son département et a réduit de manière substantielle les postes de travail.
Le MCG n’accepte pas les menaces de licenciements de certains conseillers d’Etat qui utilisent cet argument par manque de compétences, qui plus est argument totalement infondé sur le budget 2015 notamment pour les TPG.
Toutefois, en l’état de l’examen du budget, la stratégie du MCG peut encore être modifiée à tout instant, selon les efforts des uns et des autres.
Roger GOLAY, Président du MCG
Eric STAUFFER, Président d’honneur du MCG