Mauro Poggia, conseiller national et vice-président du MCG, réagit suite aux attaques du PLR.
Dans un article d’une rare malhonnêteté intellectuelle, publié vendredi 24 mai dans Le Temps, mué pour la circonstance en organe de propagande du PLR, Alain-Dominique Mauris, Président de ce même parti, s’en prend violemment au MCG, enjoignant « les électeurs » à ne pas se laisser tromper par lui. Pour sa démonstration de pacotille, Monsieur Mauris n’hésite pas à sélectionner sciemment les faits qui l’arrangent, et à déformer les propos d’un conseiller municipal, les sortant de leur contexte, et, pire encore, en les attribuant à un parti tout entier. Alors que le travail unanimement reconnu d’Eric Stauffer à Onex démontre les capacités de l’intéressé et la distinction qu’il y a à faire entre le combat politique et l’activité de magistrat, Monsieur Mauris se permet d’affirmer avec une suffisance crasse qu’une « fois au pouvoir, l’élu MCG se tait ». Il fallait oser et il fallait être sacrément aux abois pour le faire.
Le fait que le PLR désigne son adversaire pour les élections de cette année, ailleurs que dans les rangs de l’Alliance de gauche, ou même de l’extrême gauche, dont le retour au Grand Conseil est probable, est significatif à deux points de vue au moins :
D’une part, les « têtes pensantes » du PLR considèrent profitable de continuer à stigmatiser le MCG en tant que parti d’extrême droite, alors que tout observateur honnête de la vie politique genevoise a constaté depuis longtemps que tel n’est manifestement pas le cas. Aucun journaliste sérieux ne s’hasarderait d’ailleurs aujourd’hui à le prétendre, ni même à le penser. Mais Monsieur Mauris, depuis le bocal à poissons (pas rouges) à travers lequel il regarde le monde, pense qu’en agissant de la sorte, au mieux, il convaincra les électeurs de la droite modérée de ne pas s’approcher de la bête hideuse ou, au pire, si ces même électeurs se laissaient malgré tout séduire par le MCG, ils n’oseraient pas, espère-t-il, en parler autour d’eux, de peur d’être, eux aussi, répudiés par la Genève bien-pensante.
D’autre part, cette attaque virulente et clairement outrancière, exprime la crainte légitime du PLR, et à travers lui de l’Entente, de perdre des sièges au profit du MCG, qui, tout en défendant les principes de base de l’économie libérale, a su, à la fois, redonner un sens à la vision humaniste de la société, trop souvent piétinée par le PDC au profit du pouvoir de l’argent, et fixer les limites d’un « laisser faire, laisser aller » qui, par la libre circulation des personnes, a démontré, dans notre canton, la vulnérabilité de notre marché de l’emploi.
Alors, oui, Monsieur Mauris, vous avez raison d’avoir peur ! Car votre vision étriquée de la politique, votre incapacité à créer au sein de votre nouveau parti, une cohésion entre de vrais radicaux humanistes et de purs ultra-libéraux, implique un risque réel, et déjà concrétisé, de défections au profit du MCG, qui a su prouver qu’il était tout simplement…ce que vous n’êtes plus capable de représenter et ce que vous ne serez jamais capable d’être.
Mauro Poggia