Il y a un vrai problème d’engagement excessifs de frontaliers permis G aux HUG, ce qui cause du tort à Genève mais aussi à nos voisins français. Des mesures comme le développement de la formation à Genève et la directive de préférence cantonale devraient être poursuivies de manière efficace. Au lieu de cela, nous avons assisté fin octobre à un gigantesque coup de communication, destiné à leurrer la population et orchestré par le conseiller d’Etat Maudet spécialiste du genre.

Trompettes médiatiques

A grand renfort de trompettes médiatiques, les HUG et leur conseiller d’Etat de tutelle, accompagnés d’une armada de bureaucrates français, ont présenté une « lettre d’intention en matière de personnel de santé». Selon les HUG, cette lettre d’intention « s’inscrit pleinement dans la déclinaison de l’accord-cadre du 27 septembre 2016, signé entre la France et la Suisse sur la coopération sanitaire, entré en vigueur en 2019 ».

L’enfer est pavé de bonnes intentions

Comme le dit le proverbe, l’enfer du marché de l’emploi franco-suisse est pavé de bonnes intention. Faire une simple déclaration sans engagement concret ne fait que cacher les vrais enjeux et mesures à prendre. Ces dernières sont écartées par l’illusion qu’une action est entamée alors que rien n’est fait.

Les conséquences de cette inaction sont visibles notamment avec des discriminations envers les résidents genevois aux HUG, comme le MCG l’a démontré récemment, une politique de formation insuffisante et des problèmes récurrents de ressources humaines.

Une mesure impérative

Nous demandons en vain la création d’un préposé à la préférence cantonale qui serait chargé de faire appliquer aux HUG et à l’Etat la directive du Conseil d’Etat lancée par Mauro Poggia. Le Conseil d'Etat et les autres partis sont réticents, ce qui nous inquiète terriblement. Il faut continuer à avancer dans la bonne direction: défendre les résidents genevois. Et non donner des illusions pour tromper le gogo, comme le fait cette lettre d'intention.

Il y a urgence à agir aux HUG et non pas à brasser du vent comme c’est le cas actuellement.

François Baertschi, président du MCG